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Rédigé par Blog Rodhouse Le 30 Apr 2025
Le CCS, un système de mesure objectif et scientifique des caractéristiques d’une canne à pêche

Le CCS, un système de mesure objectif et scientifique des caractéristiques d’une canne à pêche

Longueur, action, puissance sont les 3 caractéristiques fondamentales d’une canne ; S’il existe de dénominations et des catégories bornées et simplifiées pour une meilleure compréhension des utilisateurs, les ressentis sont parfois bien différents lorsque l’on prend en main 2 cannes aux attributs apparemment identiques. Un passage au banc d’essai de ces cannes apporterait sans aucun doute une explication à ce phénomène ; Focus sur le Common Cents System qui permet de définir de manière chiffrée et précise les propriétés de chaque blank.


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Rédigé par Blog Rodhouse Le 30 Apr 2025

Rien ne permet, à première vue, de différencier une canne d’action de pointe et de puissance MH d’une autre, et pourtant, lorsqu’on pêche avec, on se rend compte que leur comportement est sensiblement différent. C’est de ce constat, et dans un souci de précision, que le Common Cents System (CCS) est né : il permet aujourd’hui de définir précisément les caractéristiques d’un blank et, surtout, de le comparer objectivement à un autre relevant pourtant d’une catégorie identique. Après ces quelques lignes, nul doute que vous porterez un regard neuf sur vos cannes à pêche.

Historique du CCS

Le Common Cents System a été développé puis publié au début des années 2000 dans un magazine américain (RodMaker Magazine) par un Américain, le Dr Bill Hanneman, afin de caractériser et mesurer objectivement l’action des cannes à mouche, de mettre une valeur sur un ressenti et donc de comparer une canne à une autre.

Ce protocole permet d’établir des points de comparaison quantifiables en termes de puissance, d’action statique, mais aussi de fréquence.

Son nom vient du fait qu’il emploie des séries de pièces de monnaie — des « cents » — pour réaliser ses mesures.

L’IP, ou la notion de puissance

La première mesure réalisable grâce au CCS est celle de la puissance (IP), qui correspond à la masse nécessaire pour faire plier le blank sur une longueur préalablement définie.

Une fois cette masse déterminée et mesurée, on lui associe un chiffre, l’ERN, à l’aide d’un tableau élaboré par le Dr Bill, surnommé sa « Pierre de Rosette ». Ce tableau permet de définir le numéro de soie à employer avec le blank testé (l’étude d’origine porte sur les cannes et lignes à mouche).

Cependant, un blank restant un blank quel que soit l’usage, il existe des formules permettant de délimiter la plage de lancer en fonction de la masse, à l’image des numéros de soie identifiés.

Le système métrique américain étant différent du nôtre, cette masse est initialement exprimée en once ; il est évidemment possible de la convertir en grammes.

L’AA, l’action statique d’une canne

La seconde mesure du CCS est l’AA : l’angle que fait le tip (le scion) avec l’axe vertical. Cet angle caractérise l’action statique du blank — de pointe, semi-parabolique ou parabolique.

À titre indicatif, un angle supérieur à 70° est synonyme d’action de pointe, mais cette donnée n’est réellement utile qu’une fois mise en perspective avec d’autres.

Le CCF, une dimension dynamique

Enfin, le CCS permet une troisième mesure, le CCF, qui renvoie au comportement dynamique du blank : sa fréquence, autrement dit la vitesse de retour en place du scion.

Après avoir fixé une masse à l’extrémité du scion et mis celui-ci en charge, on le relâche puis on chronomètre le temps nécessaire pour que le scion oscille 20 fois. Évidemment, plus ces 20 cycles sont réalisés rapidement, plus la fréquence est élevée et plus le blank est réactif.

C’est sur cette base qu’on peut qualifier un blank de « fast » ou de « slow ».

Des données brutes

Si le CCS permet de chiffrer les caractéristiques d’une canne, les résultats obtenus demeurent des données brutes et difficilement exploitables tant qu’ils ne sont pas confrontés à d’autres mesures.

Il s’agit avant tout de points de comparaison traduisant des ressentis et des plages d’utilisation possibles d’un blank, dont l’utilité et l’intérêt croissent à mesure que le nombre de données augmente.

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